
Plus de la moitié des recrutements prévus en 2025 sont jugés difficiles par France Travail. Ce constat est notamment dû à une pénurie de compétences. Celle-ci traverse de nombreux secteurs : industrie, BTP, numérique, secteur médico-social… Partout, c’est la même problématique qui se répète. Les entreprises peinent à dénicher les profils recherchés, créant un déséquilibre structurel sur le marché de l’emploi.
Face à la raréfaction de ces compétences, les organismes de formation ont une rôle à jouer. Le contexte économique actuel leur impose d’endosser une responsabilité stratégique dans la démocratisation de la formation professionnelle.
La formation professionnelle au cœur de la réponse aux tensions du marché
Ces constats impliquent que les organismes de formation doivent s’inscrire dans une démarche d’ingénierie pédagogique forte. Cela les amène à travailler main dans la main avec les entreprises pour anticiper leurs besoins futurs, identifier avec précision les compétences à développer, et concevoir des parcours de formation adaptés.
Cette approche marque une rupture avec les formations génériques. Les parcours personnalisés deviennent la norme, qu’il s’agisse de reconversions professionnelles, de remises à niveau, ou de montées en compétences spécialisées. Les organismes doivent s’appuyer sur des formats pédagogiques diversifiés incluant la formation ouverte et à distance (FOAD), l’action de formation en situation de travail (AFEST), et le blended learning. Cette diversité des modalités s’accompagne d’une modularisation fine des contenus pour coller au plus près des attentes des employeurs et des profils variés des apprenants.
L’accessibilité constitue également un enjeu dans le développement de la formation professionnelle. Il s’agit de faciliter l’accès à la formation et aux parcours d’apprentissage, en garantissant que le développement de compétences soit accessible à tous et disponible rapidement.
L’enjeu : construire des parcours professionnalisants, co-construits avec les entreprises
Les dispositifs publics offrent de multiples ressources pour soutenir cette dynamique collaborative. La préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC), le contrat de professionnalisation, ou encore le CPF co-construit permettent d’articuler harmonieusement les besoins économiques et la montée en compétence des apprenants. Cependant, leur efficacité dépend entièrement de la capacité des organismes à les mobiliser judicieusement et à les articuler avec les réalités du terrain.
Dans ce contexte concurrentiel, la formation constitue un facteur d’attractivité pour les entreprises. Les personnes en recherche d’emploi expriment clairement leur désir de pouvoir monter en compétences en étant formées. Il devient donc indispensable pour les entreprises de proposer un parcours de formation structuré et impactant comme argument de recrutement et de fidélisation.
Pour répondre à ces attentes, l’organisme de formation doit proposer un référencement optimal et un catalogue de formations parfaitement lisible. Il existe également un enjeu crucial d’aller au-delà des formations réglementaires obligatoires pour les entreprises. Les organismes doivent diversifier leur panel de formation en proposant des contenus à valeur ajoutée qui répondent aux enjeux stratégiques des organisations.
Une exigence d’innovation pédagogique et de preuve d’impact
L’intégration des outils numériques dans les parcours est désormais un attendu majeur, et même un critère d’évaluation dans les audits Qualiopi. L’enjeu ne se limite pas à proposer du e-learning, mais à repenser l’expérience d’apprentissage pour la rendre plus engageante, plus personnalisée et plus efficace. Simulation, apprentissage personnalisé, suivi en temps réel… autant d’outils qui permettent de renforcer l’impact des formations, selon les besoins de chaque apprenant.
Il devient essentiel de proposer des modalités hybrides plutôt que de se limiter à des formations exclusivement en présentiel. Cette approche mixte, aussi appelée “blended learning” optimise l’efficacité pédagogique tout en répondant aux contraintes organisationnelles des entreprises et des apprenants.
Par ailleurs, les entreprises attendent des résultats mesurables et documentés. Les organismes doivent être en mesure de suivre les indicateurs d’insertion professionnelle ou de montée en compétence, et de proposer des ajustements si nécessaire. L’analyse des retours terrain devient un levier de pilotage stratégique, dans une logique d’amélioration continue qui garantit la pertinence des interventions.
Inclusion, accessibilité et ancrage territorial : les nouveaux critères de performance
Dans un marché du travail marqué par les inégalités d’accès à la formation, les organismes doivent aussi intégrer une forte exigence d’inclusion. Cela passe par l’adaptation des parcours aux personnes en situation de handicap, mais aussi par la capacité à former des publics éloignés de l’emploi ou en reconversion, avec des modalités accessibles et des contenus adaptés (cf : Qualiopi 2025 : nouvelles exigences pour les organismes de formation).
La connaissance approfondie du tissu économique local devient également un atout concurrentiel déterminant. En s’appuyant sur les données France Travail, les diagnostics territoriaux et les besoins exprimés par les branches professionnelles, les organismes peuvent construire des réponses cohérentes, visibles et utiles à l’échelle de leur territoire d’intervention. Cette approche territoriale permet une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les besoins économiques locaux.
La formation professionnelle : solution concrète à la pénurie de compétences
Face à la pénurie de compétences qui frappe de nombreux secteurs, la formation professionnelle émerge comme un outil indéniable pour résorber les tensions du marché du travail. Cette situation critique, où plus de la moitié des recrutements demeurent difficiles, nécessite une approche structurelle qui s’attaque directement à l’inadéquation entre les compétences disponibles et les besoins des entreprises.
Les organismes de formation jouent un rôle déterminant dans cette équation. Ils constituent le maillon essentiel qui transforme les demandeurs d’emploi en candidats qualifiés pour les métiers en tension. En développant des parcours ciblés sur les besoins réels du marché, ils créent un pont direct entre l’offre et la demande de compétences. Cette approche permet de contribuer à la réduction des délais de recrutement tout en offrant des perspectives d’évolution professionnelle aux personnes en recherche d’emploi ou en reconversion.
L’efficacité de cette démarche repose sur la capacité des organismes à identifier avec précision les compétences manquantes et à concevoir des formations qui répondent exactement aux attentes des employeurs. Cette adéquation fine entre formation et besoins économiques constitue la clé pour transformer une contrainte structurelle en opportunité de développement partagé.
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